A mesure que la barre de progression du formatage avance, le doute s’installe… « Ai-je bien sélectionné la bonne clé USB ? ». Opération interrompue « juste pour être sur », vérification et la sueur froide commence. Mauvaise clé. Données perdues. Comment faire ?
- 1ère étape : stopper toute écriture sur le média concerné. Si c’est le disque dur principal de votre machine, cela implique de stopper la machine et de rebooter depuis un LiveCD. L’idée est de ne pas venir écrire sur vos données.
- 2ème étape : idéalement il ne faudrait jamais travailler sur le média « source » et réaliser une copie « master » qui servira à toutes les autres opérations. C’est en particulier vrai lorsque la raison de la perte de donnée est d’ordre physique : disque dur en train de claquer, etc… Pour réaliser cette copie « master », un des outils sous linux est ddrescue.
Dans le cas d’espèce qui va guider ce « mémo », une clé en exFat reformatée en NTFS (formatage rapide). Vais-je pouvoir récupérer mes fichiers…
« TL;DR » :
- TestDisk n’a pas permis de récupérer ma partition FAT
- PhotoRec m’a permis de récupérer des fichiers, mais je me retrouve avec 40 sous-dossiers remplis de fichiers aux noms aléatoires…
- R-Studio offre une interface graphique efficace, et me permettrait de récupérer la plupart de mes fichiers… si j’achetais la licence (180 $).
Avec Linux
TestDisk
TestDisk analyse un disque dur à la recherche de partitions effacées ou endommagées. Il recherche un « index » permettant de retrouver une partition formatée à tort. S’il le retrouve, il peut reconstituer le système de fichiers.
Il est fourni avec PhotoRec, un outil permettant d’analyser une partition pour retrouver des fichiers effacés.
TestDisk fonctionne s’utilise en lignes de commandes depuis un terminal (pas d’interface graphique).

TestDisk affiche ensuite l’ensemble des périphériques détectés. On choisit ici le dernier (la clé USB)

Il affiche une liste de partition existante. On peut choisir l’option « Quick search » pour en détecter d’autres (celles supprimées)

TestDisk affiche ensuite le résultat de sa recherche rapide de partitions. Ici il n’en détecte aucune autre 🙁
PhotoRec
Malgré l’échec avec TestDisk, il est possible d’utiliser PhotoRec qui lui va s’affranchir des partitions et tenter de récupérer tous les fichiers qu’il trouve sur le disque. Il existe un tutoriel « pas à pas » en français sur le site du développeur.
Comme TestDisk, PhotoRec s’utilise en lignes de commandes depuis un terminal (pas d’interface graphique).
Dans l’interface en ligne de commande, il faut sélectionner le média concerné :
Puis lancer une recherche. Dans mon cas il me reconnaît la partition NTFS qui est venue « écraser » mes données. Je sélectionne « no partition » pour qu’il analyse tout le disque.
Il est aussi possible, avant de lancer la recherche, de spécifier des options pour les fichiers à récupérer (« Dans File Opt ») :

Dans les options de fichiers (« File Opt ») il est possible de choisir les types de fichiers à récupérer (ici .pdf)
Une fois la recherche lancée, PhotoRec demande quel type de système de fichier il est sensé chercher (ici on choisit « Other » vu qu’on recherche une partition de type FAT) :
Puis PhotoRec demande à quel endroit dans l’arborescence locale il faut sauvegarder les fichiers à récupérer. (Evidemment ici il s’agit d’un support différent de celui où vous cherchez à récupérer les données).

Il faut ensuite naviguer dans l’arborescence de fichiers locale pour sélectionner une destination ou enregistrer les fichiers récupérés (Il faut utiliser le dossier « .. » pour remonter d’un niveau)
Enfin, l’analyse se lance.
Une fois que le programme mouline, on se retrouve avec… une belle liste de dossiers avec pleins de fichiers dedans, sans aucun classement ni discrimination. Alors certes l’outil est puissant puisqu’il récupère les fichiers, par contre derrière il faut passer un certain temps à aller « à la pèche » et récupérer précisément ce qu’on veut.
Bien que PhotoRec « fonctionne », son utilisation requiert un « post traitement » intensif et très long…
R-Studio
R-Studio (https://www.r-studio.com/) est un logiciel de récupération de données à licence propriétaire. Il ne faut pas le confondre avec R Studio (https://www.rstudio.com/), qui est un « IDE » pour le language de programmation « R ».
L’avantage de ce logiciel est d’être multi-plateforme et d’offrir une belle interface graphique 🙂

Des dossiers « méta » permettent de regrouper les fichiers par type. Un clic droit « Exporter » permet de récupérer les données
La version « démo » permet de récupérer des fichiers n’excédant pas 256 Ko… Utile pour récupérer quelques fichiers textes mais c’est tout.
La licence Linux est à 180 $, c’est cher et ne se justifie pas dans le cas présent. Toutefois, face à une vraie « perte sèche » de données, cela peut valoir le coût.
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